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Black Anima de Lacuna Coil ou la lumière des ténèbres.

Black Anima. Comme un bon roman, un bon album a toujours un titre énigmatique. Dans ce nouvel opus, le groupe de métal Lacuna Coil a décidé d’explorer notre côté obscur et cette nouvelle direction leur va comme un gant.Delirium (le précédent opus) annonçait déjà la couleur, avec une musique plus dure et la voix de Cristina repoussant ses limites afin de nous plonger dans la folie. Dans la lignée de son prédécesseur, Black Anima est un chef d’œuvre. Il faudrait être aveugle, sourd ou totalement stupide pour ne pas s’en apercevoir.Voilà enfin un album-monde, une porte entrouverte sur nos ténèbres intérieurs. Black Anima, si l’on en croit les interviews, est né dans la douleur et dans le deuil et il est une carthasis. Cet opus nous permet d’affronter nos émotions les plus noires et de nous en libérer.L’attention au détail est manifeste autant dans la musique que dans les visuels. Les photos du groupe ont été créées par une artiste milanaise, Elena Cunene Zenotti et les jeux d’ombre et de lumière rappellent les peintures de Georges De La Tour.La production et les musiciens sont excellents. Cristina a tour à tour la voix de l’ange et le tranchant d’une lame.Plusieurs chansons se démarquent sur l’album.Anima Nera ouvre l’album. Elle est un chant de désolation où des guitares spectrales tandis que la voix de la chanteuse répète une phrase en italien comme pour l’exorciste. »Cosa ne rimane Della Mia Anima nera ? « (Que reste-t-il de mon âme noire ?)Apocalypse, avec son introduction à l’orgue, nous invite à nous confesser dans une église infernale où le mensonge est la seule vérité.Save me est une balade qui résonne comme un appel au secours.Reckless est un envoûtement et dès la première écoute, on ne peut plus échapper à sa mélodie.Veneficum (empoisonnement), qui débute avec un chant en latin, est une apothéose. C’est une invitation à se battre en dépit des obstacles et des moments de désespoir.Jean-Paul Sartre à écrit « l’enfer, c’est les autres », en écoutant Black Anima, je dirais plutôt qu’il est en nous. Nous sommes tous des océans d’amour et de souffrances, des tempêtes et des vents contradictoires.Black Anima est sans doute l’album le plus abouti du groupe et si demain devait être la fin du monde, ce serait ma bande son.

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